Comme le président et la majorité parlementaire s’y étaient engagés, la réserve parlementaire a été supprimée dès l’été 2017 (loi pour la confiance dans la vie politique). Nous l’avons salué, tout en restant vigilants sur le dispositif alternatif créé à la place, et dont les modalités semblent pour l’instant tout aussi discrétionnaires. Mais d’autres réformes importantes sont attendues. • Transparence budgétaire de l’Assemblée nationale et du Sénat : alors que La République En Marche s’était engagée à « établir de nouvelles règles de transparence et de bonne gestion », nous attendons encore que soient mises à l’agenda nos recommandations (publier les rapports de la Cour des Comptes sur l’Assemblée nationale et le Sénat, renforcer les dispositifs de contrôle et d’audit interne à l’Assemblée nationale et au Sénat, inclure des membres indépendants dans les commissions chargées d’apurer les comptes). • Transparence des comptes des groupes parlementaires : La République En Marche s’était engagée à ce que « les comptes des groupes parlementaires de l’Assemblée nationale et du Sénat soient contrôlés par la Cour des Comptes afin que les éléments publiés par les groupes soient réguliers, sincères et donnent une image fidèle de leur situation financière. » En apparence technique, cette mesure est essentielle pour tirer les leçons de récents scandales (présomptions de détournement de fonds au Sénat, et prêt secret à un parti politique en marge de l’affaire Bygmalion à l’Assemblée nationale).